Le tribunal de Paris a accordé aux héritiers de Diego Giacometti une indemnité d’un montant inhabituel – 90 000 euros – pour « l’atteinte au droit moral d’une particulière gravité » de l’artiste, infligé par une série de contrefaçons.
Vincent Noce
Jean-David Botella a été condamné le 28 janvier pour avoir présenté en 2017 au salon PAD2 et dans sa galerie rue de Seine dix-huit meubles que l’expert judiciaire Gilles Perrault a analysés comme des contrefaçons. Le tribunal a ordonné la destruction de ces « grossières » imitations, dont plusieurs étaient accompagnées de certificats d’authenticité de James Lord, « notoirement connu pour avoir délivré de fausses attestations » avalisant des contrefaçons, selon la famille. Le galeriste reconnaît aujourd’hui que les œuvres sont des faux. Mais son défenseur, Me François Greffe, compte plaider en appel que la responsabilité en revient aux marchands qui lui ont vendu ces pièces, pour plus d’un million d’euros, comme Elizabeth Royer, Alain Marcepoil, la galerie du Génie, le commissaire-priseur Francis Briest ou des sociétés étrangères.